Quand tu décroches ton premier gros projet long, c’est excitant… mais aussi intimidant.
Et si tu penses que c’est juste une série de petits projets collés ensemble, je vais être franche : c’est là que j’ai fait ma première erreur.
Moi aussi, j’ai déjà foncé la tête baissée. Résultat : j’ai agacé mon client, perdu du temps, et travaillé beaucoup trop pour un résultat inégal.
Au début de ma carrière en voix hors champ, j’ai décroché mon premier projet long : la version audio d’un article d’ophtalmologie pour une revue professionnelle. Environ 30 minutes d’audio final. À l’époque, c’était de loin plus long que tout ce que j’avais fait auparavant.
Jusque-là, mes mandats prenaient une heure maximum. Et soudain, je me retrouvais avec un script de 30 minutes de texte médical dense. J’ai sous-estimé le temps que ça me prendrait. Résultat : j’ai travaillé tard dans la nuit, en essayant de respecter le délai irréaliste que j’avais promis au client, et j’ai livré un enregistrement qui sonnait… épuisé. Le client n’a pas été impressionné, et j’ai dû tout refaire. Aïe.
Ce projet m’a donné des leçons que j’aurais aimé connaître avant. Aujourd’hui, je peux faire le même genre de mandat en une après-midi — avec plus d’énergie, un meilleur montage, et un résultat supérieur.
Alors, quels sont les pièges à éviter, et comment garder le cap ?
Piège 1 : Sous-estimer le temps
Pourquoi c’est important : Les projets longs prennent toujours plus de temps qu’on pense.
Comment l’éviter : Découpe ton projet en petites étapes gérables. Fixe-toi des jalons et célèbre les petits gains. Ça t’aide aussi à mieux concilier avec toutes tes autres tâches.
Piège 2 : T’épuiser trop vite
Pourquoi c’est important : Partir en sprint au début te laisse fatigué·e et négligent·e à la fin.
Comment l’éviter : Dose ton énergie. Vois ton travail créatif comme un entraînement : de courtes séances concentrées valent mieux qu’une nuit blanche frénétique. Des outils comme les minuteurs Pomodoro ou des blocs de temps réservés au deep work aident à garder le cap.
Piège 3 : Perdre le fil
Pourquoi c’est important : Sans boussole, ton projet dérive et perd de sa clarté.
Comment l’éviter : Accroche-toi au brief. Choisis 3 à 5 mots-clés qui résument l’essence du projet (ton, public, objectif) et garde-les à portée de vue. Avant de livrer, demande-toi : Est-ce que ça cadre toujours ?
Piège 4 : Le désalignement avec le client
Pourquoi c’est important : Si tu ne valides pas régulièrement avec ton client, de petites incompréhensions peuvent devenir de gros réenregistrements ou révisions.
Comment l’éviter : Planifie des points de contrôle. Définis quand tu donneras des mises à jour et ce que tu montreras. Ça aligne les attentes et garde le client engagé, sans qu’il devienne microgestionnaire.
Piège 5 : Le chaos organisationnel
Pourquoi c’est important : Perdre des fichiers ou manquer des échéances mine la confiance plus vite que n’importe quoi.
Comment l’éviter : Mets en place un système clair : noms de fichiers cohérents, sauvegardes automatiques, échéancier précis des livrables. Même un simple calendrier partagé peut faire une énorme différence.
La conclusion
Si tu excelles dans les projets courts et punchés, tu peux aussi réussir dans les projets longs — ça demande juste un peu plus de structure et de stratégie. Avec le bon rythme, de bons systèmes et une bonne communication client, les projets longs cessent d’être des monstres écrasants pour devenir des occasions de créer quelque chose de profond, soigné et durable.
Alors, si un gros projet se pointe? N’aie pas peur de dire oui.
Tu es plus prêt·e que tu le penses.
Si tu veux des conseils pour pigistes créatifs… avec une touche de mise en forme, découvre mon balado Pigiste pas Figiste!




Leave a Reply