L’I.A. remplace-t-elle les créatif·ves humain·es? Pas si vite.
Pourquoi les clients choisissent encore la voix humaine
C’est peut-être une opinion controversée, mais… je ne crois pas que l’intelligence artificielle va remplacer tous les emplois. La touche humaine est bien vivante.
À une époque où les outils d’I.A. promettent des délais de livraison plus courts et des coûts réduits, il n’est pas étonnant que plusieurs clients se sentent poussés à tester l’automatisation dans leur création de contenu. Mais que se passe-t-il lorsque rapidité et économies se font au détriment de la clarté… et de la connexion?
Comme comédienne voix bilingue avec de l’expérience en vidéos explicatives, narration d’entreprise et contenu de marque, j’ai vu de mes propres yeux où la voix humaine se distingue encore — et pourquoi les clients reviennent.
Q : Est-ce que l’I.A. remplace vraiment les emplois créatifs?
R : C’est vrai que tout le monde en parle. Les outils deviennent plus rapides, plus intelligents, et savent imiter les réponses humaines. Mais la créativité, ce n’est pas seulement de la reconnaissance de schémas. C’est de l’interprétation, de la performance, et de l’intention. C’est là que l’humain excelle toujours.
Beaucoup de pigistes créatifs ressentent la pression — mais ce n’est pas parce que l’I.A. est meilleure. C’est parce qu’elle est moins chère, plus rapide, plus scalable. Mais ce n’est pas toujours synonyme d’efficacité.
Q : Pourquoi les clients choisissent encore des voix humaines comme la mienne?
R : Un de mes clients, qui accueille de nouveaux usagers sur sa plateforme en ligne, avait besoin d’une voix pour une série de vidéos explicatives animées. Ils n’avaient pas seulement besoin « d’une voix ». Ils avaient besoin de quelqu’un d’expérimenté, qui comprenait leur vision, ce qu’ils voulaient transmettre avec l’audio qui accompagne leur vidéo, même s’ils, en tant que spécialistes marketing sans formation en production audio/vidéo, avaient du mal à le formuler.
Ce qu’ils ont le plus apprécié : pouvoir travailler avec une vraie personne. Quelqu’un avec qui discuter. Quelqu’un capable de s’adapter rapidement. Quelqu’un qui comprend tout de suite.
On a collaboré sur un nouveau projet de vidéo explicative, et j’ai aussi livré des retakes pour une vidéo précédente — ils m’ont dit que c’était fluide, rapide, dans les temps et dans le budget, avec une qualité audio impeccable. C’est exactement ce qu’ils cherchaient.
Pour les artistes voix off en publicité ou narration, ces contrats réguliers, pas toujours très glamour, sont précieux. L’I.A. ne peut pas nourrir une relation humaine, mais nous, oui.
Et honnêtement, dans ce cas, l’I.A. n’aurait pas été la bonne solution. Pour obtenir un résultat un tant soit peu intéressant (et pas risible) avec une I.A. en contexte créatif, il faut savoir bien la « prompt-er », lui fournir du bon matériel de base, et ajuster constamment le résultat pour qu’il ne ressemble pas à toutes les autres vidéos générées. Personne n’a le temps pour ça. Mes clients, en tout cas, non.
Et puis, on la reconnaît facilement maintenant, la fameuse « signature » de l’I.A. Pourquoi risquer d’associer leur marque — qu’ils ont mis des années à bâtir — à une esthétique générique?
Q : L’I.A. peut-elle être un outil utile dans le travail créatif?
R : Absolument! Je m’en sers pour générer des idées de sujets ou resserrer mes résumés de balado. Je ne vais pas faire semblant : j’ai déjà demandé à l’I.A. de m’écrire un billet de blogue à partir de quelques phrases. Mais le résultat… bof. On dirait un travail fait à la dernière minute au secondaire. Si j’ai une note de passage, tant mieux.
Je sais que je dois spécifier dans le prompt de ne pas « réécrire pour améliorer le flow » si je veux garder ma voix intacte. Sinon, mon ton disparaît, dilué dans une soupe beige standardisée. Et c’est pareil pour les marques qui utilisent l’I.A. pour créer leurs textes : leur voix se perd aussi.
Le résultat? Un produit générique, uniforme, qui coche des cases mais qui ne connecte pas. Une occasion manquée — souvent un gaspillage de budget.
Q : Comment les artistes voix et créatifs peuvent-ils rester compétitifs?
R : En restant humains. Ça peut sembler simpliste, mais c’est la vérité. Voici comment :
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Montrez votre valeur. Démontrez comment votre travail règle un vrai problème.
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Soyez facile à engager. Rapidité, professionnalisme et attitude positive font toute la différence.
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Tenez à vos tarifs. Si un client parle d’I.A., ne paniquez pas. Mettez en valeur ce que VOUS apportez : nuance, constance, adaptabilité, personnalité.
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Bâtissez des relations. Les clients reviennent vers les personnes en qui ils ont confiance.
Q : Que devraient considérer les clients quand ils choisissent entre une I.A. et un·e créatif·ve humain·e?
R : Posez-vous ces questions :
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Le résultat se démarquera-t-il dans un océan de contenu générique?
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Votre public ressentira-t-il quelque chose de vrai?
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Pourrez-vous demander des ajustements, et avoir de la constance d’un projet à l’autre?
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Cherchez-vous un partenaire… ou seulement un résultat?
Encore sceptique?
Si vous êtes en réflexion, pensez à long terme. Les marques qui durent sont celles qui construisent la confiance. Et la confiance, c’est humain.
Et pour mes collègues créatif·ves : vos clients ne courent pas vers l’I.A. juste parce que c’est cool.
OK, certains oui.
Mais ils vont vers les outils qui promettent d’en faire plus, plus vite, à moindre coût.
C’est pourquoi je me positionne comme une alternative abordable et qualitative à tout ça.
Si ce sujet vous intéresse (et que vous avez envie de bouger un peu en même temps), allez écouter mon tout nouvel épisode du balado Pigiste pas Figiste. C’est une course progressive de dix minutes, accompagnée de stratégies pour survivre dans l’univers freelance.
Parce que oui, c’est une période difficile. Mais c’est aussi une opportunité. Ne faisons pas que suivre les machines… connectons mieux qu’elles.
🎧 Écoutez l’épisode : Pigiste pas Pigiste – Épisode 10
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