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Dire non : la compétence essentielle que tout pigiste devrait développer

September 17, 2025 by AlisonP Leave a Comment

On peut jaser du fait de dire non? De refuser un contrat, ou même de ne pas auditionner pour un projet?

Comme pigistes, on passe une bonne partie de notre temps et de notre énergie à chercher la prochaine opportunité. C’est notre gagne-pain, et soyons honnêtes : on a toujours cette petite peur de manquer quelque chose. On se dit que si on ne se lance pas sur toutes les occasions, le pipeline risque de se vider.

Mais voici la vérité : être pigiste, ça ne veut pas dire être disponible 24/7.
Tu n’as pas à auditionner pour chaque rôle. Tu n’as pas à répondre à tes courriels pendant le souper. Tu n’as pas à dire oui à chaque demande qui tombe dans ta boîte de réception.

Dire non, ce n’est pas de la paresse. Ce n’est pas un manque de professionnalisme.
C’est mettre tes 
limites. Et ce sont ces limites qui rendent une carrière de pigiste durable.

Trop de “oui” mène à l’épuisement

Sans limites, le travail finit par envahir toute ta vie.
Quand tu en prends trop, l’épuisement arrive vite. Et une fois brûlé(e), ta créativité, ton énergie et la qualité de ton travail chutent. Ironiquement, le revenu que tu essayais de protéger peut même en souffrir, parce que tu n’arrives plus à livrer ton meilleur.

Et puis… est-ce qu’on est vraiment plus “réussi” si on répond à des courriels en cachette pendant le match de soccer de son enfant? Ou si on s’éclipse d’un souper de famille pour prendre un appel client? Plus souvent qu’autrement, on se retrouve juste distrait, coupable et un peu amer.

Exemple perso

De mon côté, je sais que j’ai besoin de déconnecter complètement quand je suis en vacances. Sinon, les pensées de travail me suivent comme un nuage et je ne profite jamais du moment présent. Résultat : je ne me repose pas, je ne recharge pas mes batteries et la “vacance” ne sert à rien.

Certain·es artistes de voix apportent un kit mobile en voyage pour continuer à travailler. Je comprends leur logique, mais moi, je ne relaxe pas tant que je n’ai pas vraiment décroché. Mes limites à moi, c’est : je jette un œil aux courriels une ou deux fois par jour, juste pour voir s’il y a quelque chose d’urgent. Et la plupart du temps, ma réponse est simplement : “Je ne peux pas avant mon retour.”

Pour être pleinement présente pour mes clients, je dois aussi être pleinement présente pour moi-même et mes proches.

Les bons clients respectent tes limites

Un client qui t’apprécie va s’adapter à tes “heures de bureau” ou à ton “je te reviens après la fin de semaine”. Ceux qui exigent une disponibilité 24/7? À moins qu’ils paient pour un service en permanence, tu ne leur dois pas ça. Et honnêtement, se détacher de ce type de client, c’est souvent ouvrir la porte à des collaborations plus saines et plus respectueuses.

La vérité, c’est que le monde ne s’arrête pas si tu prends une journée off. Ton entreprise ne s’écroulera pas. Et tu n’es pas “moins pigiste” si tu ne travailles pas 24 heures sur 24. Au contraire : être capable de décrocher, c’est une preuve de solidité.

Comment apprendre à dire non (sans culpabilité)

  • Clarifie tes limites. Tes heures de travail, ton délai de réponse, ce qui constitue une vraie urgence. Établis-les clairement, et respecte-les.
  • Reviens à tes valeurs. Demande-toi : est-ce que j’ai besoin en ce moment de plus de revenu, de repos, de temps en famille ou de croissance? Dis oui à ce qui colle, non à ce qui ne colle pas.
  • Pratique les mots. Dire non n’a pas besoin d’être brusque. Exemples :
    • “Je n’ai pas de disponibilité présentement.”
    • “Ça sort de mon champ d’expertise.”
    • “J’aimerais, mais mon horaire est plein. On peut revisiter ça le mois prochain?”
  • Protège ton temps off. Vacances, fins de semaine, ou même un mercredi après-midi random… Déconnecte complètement.
  • Aie confiance en ce que tu as bâti. Ta réputation et ton travail tiennent la route. Ils survivront à une pause.

Je te lance un défi : prends une seule journée complète où tu éteins le mode “oui”. Pas de courriels, pas d’auditions, pas d’admin. Juste une journée pour respirer. Tu vas réaliser que tu n’es pas l’élément indispensable qui tient l’univers en place. Et ça, c’est pas une faiblesse… c’est une libération.

Parce qu’au fond, dire non n’est pas refuser du travail. C’est protéger ton énergie — celle qui fait que ton travail (et ta vie) a de la valeur.

✨ Cet article est inspiré d’un épisode de mon balado Pigiste pas Figiste, 10 minutes d’entraînement avec du vrai talk pigiste, viens écouter ici : https://media.rss.com/pigiste-pas-figiste/feed.xml

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Gérer un projet long sans perdre le fil (ni ton énergie)

September 10, 2025 by AlisonP Leave a Comment

Quand tu décroches ton premier gros projet long, c’est excitant… mais aussi intimidant.
Et si tu penses que c’est juste une série de petits projets collés ensemble, je vais être franche : c’est là que j’ai fait ma première erreur.

Moi aussi, j’ai déjà foncé la tête baissée. Résultat : j’ai agacé mon client, perdu du temps, et travaillé beaucoup trop pour un résultat inégal.

Au début de ma carrière en voix hors champ, j’ai décroché mon premier projet long : la version audio d’un article d’ophtalmologie pour une revue professionnelle. Environ 30 minutes d’audio final. À l’époque, c’était de loin plus long que tout ce que j’avais fait auparavant.

Jusque-là, mes mandats prenaient une heure maximum. Et soudain, je me retrouvais avec un script de 30 minutes de texte médical dense. J’ai sous-estimé le temps que ça me prendrait. Résultat : j’ai travaillé tard dans la nuit, en essayant de respecter le délai irréaliste que j’avais promis au client, et j’ai livré un enregistrement qui sonnait… épuisé. Le client n’a pas été impressionné, et j’ai dû tout refaire. Aïe.

Ce projet m’a donné des leçons que j’aurais aimé connaître avant. Aujourd’hui, je peux faire le même genre de mandat en une après-midi — avec plus d’énergie, un meilleur montage, et un résultat supérieur.

Alors, quels sont les pièges à éviter, et comment garder le cap ?

Piège 1 : Sous-estimer le temps

Pourquoi c’est important : Les projets longs prennent toujours plus de temps qu’on pense.
Comment l’éviter : Découpe ton projet en petites étapes gérables. Fixe-toi des jalons et célèbre les petits gains. Ça t’aide aussi à mieux concilier avec toutes tes autres tâches.

Piège 2 : T’épuiser trop vite

Pourquoi c’est important : Partir en sprint au début te laisse fatigué·e et négligent·e à la fin.
Comment l’éviter : Dose ton énergie. Vois ton travail créatif comme un entraînement : de courtes séances concentrées valent mieux qu’une nuit blanche frénétique. Des outils comme les minuteurs Pomodoro ou des blocs de temps réservés au deep work aident à garder le cap.

Piège 3 : Perdre le fil

Pourquoi c’est important : Sans boussole, ton projet dérive et perd de sa clarté.
Comment l’éviter : Accroche-toi au brief. Choisis 3 à 5 mots-clés qui résument l’essence du projet (ton, public, objectif) et garde-les à portée de vue. Avant de livrer, demande-toi : Est-ce que ça cadre toujours ?

Piège 4 : Le désalignement avec le client

Pourquoi c’est important : Si tu ne valides pas régulièrement avec ton client, de petites incompréhensions peuvent devenir de gros réenregistrements ou révisions.
Comment l’éviter : Planifie des points de contrôle. Définis quand tu donneras des mises à jour et ce que tu montreras. Ça aligne les attentes et garde le client engagé, sans qu’il devienne microgestionnaire.

Piège 5 : Le chaos organisationnel

Pourquoi c’est important : Perdre des fichiers ou manquer des échéances mine la confiance plus vite que n’importe quoi.
Comment l’éviter : Mets en place un système clair : noms de fichiers cohérents, sauvegardes automatiques, échéancier précis des livrables. Même un simple calendrier partagé peut faire une énorme différence.

La conclusion

Si tu excelles dans les projets courts et punchés, tu peux aussi réussir dans les projets longs — ça demande juste un peu plus de structure et de stratégie. Avec le bon rythme, de bons systèmes et une bonne communication client, les projets longs cessent d’être des monstres écrasants pour devenir des occasions de créer quelque chose de profond, soigné et durable.

Alors, si un gros projet se pointe? N’aie pas peur de dire oui.
Tu es plus prêt·e que tu le penses.

Si tu veux des conseils pour pigistes créatifs… avec une touche de mise en forme, découvre mon balado Pigiste pas Figiste!

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Avoir des standards : pourquoi ton intégrité montre aux clients qu’ils peuvent compter sur toi

September 3, 2025 by AlisonP Leave a Comment

Il y a quelques semaines, j’étais en plein entraînement quand j’ai commencé à réfléchir à l’intégrité. Bizarre ? Peut-être. Mais plus j’y pensais, plus ça faisait du sens : l’intégrité dans le travail de pigiste créatif, c’est comme la force du tronc en entraînement. Ça ne paraît pas au premier coup d’œil, mais c’est ce qui donne toute la stabilité.

Quand t’es pigiste—en voix, en rédaction, en design ou en production vidéo—personne ne regarde par-dessus ton épaule pour vérifier ton travail. Pas de gestionnaire pour valider tes échéances ou revoir ton contrôle qualité. C’est tentant de lever le pied quand il n’y a pas de comptes à rendre.

Mais qu’est-ce qui arrive quand tu commences à bâcler ? À courir pour finir un projet ? À recycler un ancien livrable au lieu d’apporter quelque chose de nouveau ? À couper les coins ronds en te disant « le client ne le verra pas » ?

C’est là que l’intégrité entre en jeu.

Ce que l’intégrité veut vraiment dire en freelance

L’intégrité, c’est facile à définir, mais plus difficile à appliquer :

  • Faire ce que tu as dit que tu ferais.
  • Offrir une qualité constante.
  • Être transparent.e quand il y a un pépin.

Comme pigistes, on dit souvent oui à tout. Plus de projets = plus de revenus, non ? Mais quand on s’engage trop—qu’on tombe malade, qu’on manque de temps ou que l’équipement fait défaut—c’est facile de justifier un travail fait trop vite. Le client ne saura peut-être jamais.

Mais l’intégrité, ce n’est pas juste une question de livrables. C’est surtout la confiance et la fiabilité qui forment la base de chaque relation client.

Avec de l’intégrité, les clients se sentent en sécurité, respectés et compris. Ça construit une confiance durable.
Sans intégrité ? C’est des délais ratés, une réputation entachée et aucun mandat qui revient.

La vraie monnaie du freelancing, c’est la confiance. Et l’intégrité, c’est comment on la gagne.

Exemple concret en voix hors champ

Voici un exemple tiré de mon travail de comédienne voix off.

Supposons qu’un client m’envoie une demande de pickup—« juste deux mots » à réenregistrer parce que le script a changé à la dernière minute. Facile, non ?

Pas tant que ça. Pour que ça s’intègre parfaitement, je dois souvent réenregistrer toute la phrase, parfois plusieurs prises, en respectant exactement la même intonation, le même volume, le même rythme et le même ton émotif que la version originale. Il faut aussi que mon studio soit réglé de façon identique : placement du micro, préampli, niveaux d’enregistrement.

Est-ce que je pourrais en faire moins ? Bien sûr. Surtout si la différence risque d’être masquée par une musique de fond. Mais je sais que l’ingé son ou le producteur vont l’entendre. Et je ne veux pas leur donner du travail supplémentaire pour corriger quelque chose que j’aurais pu bien faire dès le départ.

Pour moi, l’intégrité, c’est livrer un produit que le client n’a pas besoin de réparer. Un souci de moins sur sa liste déjà bien chargée.

Comment rester aligné.e avec ton intégrité

Alors, comment garder la barre haute—même si personne ne remarque les détails ?

Voici quelques principes qui me guident :

  • Gérer ton temps et ton énergie comme un entraînement. Ne pars pas en sprint pour finir à quatre pattes. Donne-toi un rythme avec des échéances réalistes.
  • Promets plus tard, livre plus tôt. Les clients veulent tout « pour hier », mais souvent, ils n’en ont pas besoin si vite. Donne-toi de la marge. Et si tu livres avant ? Tu passes pour un.e héros.
  • Sois transparent.e quand la vie arrive. Enfant malade, rencontre reportée ou grippe personnelle… ce n’est pas dans ces conditions que tu fais ton meilleur travail. Demande une extension si nécessaire.
  • Connais tes limites. Dis non quand tu ne peux pas livrer pour vrai. Développer de nouvelles compétences, c’est parfait, mais garde-toi une marge quand tu apprends.

Ce n’est pas une question d’être flamboyant.e. C’est une question d’être constant.e.

Pourquoi c’est important

À la fin de la journée, il n’y a que toi qui sais si tu as donné ton maximum ou si tu as juste « fait la job ». Le client, lui, voit seulement le résultat final poli, mais il ressent la différence : dans la façon dont tu communiques et dans la constance de ce que tu livres.

L’intégrité, c’est la force tranquille qui bâtit des relations clients durables—celles qui génèrent du travail récurrent, des références et une réputation solide, que ce soit en e-learning, narration explicative, publicité, animation, doublage, et plus encore.

Et comme renforcer ton tronc en entraînement, bâtir ton intégrité demande une pratique quotidienne. De petites actions constantes qui s’accumulent avec le temps.

C’est comme ça qu’on soutient une business de pigiste—not just pour le prochain mandat, mais pour le long terme.

Et toi ? Comment tu fais pour que ton travail reflète ton intégrité—même quand personne ne regarde ?

Écris-moi pour jaser de ton prochain projet voix, écoute mon balado Pigiste pas Figiste ou suis-moi pour d’autres réflexions et conseils sur le freelancing créatif.

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Quand on échoue auprès d’un client dans le monde du travail autonome créatif — et comment rebondir

August 20, 2025 by AlisonP Leave a Comment

Les erreurs arrivent — même aux pros

Soyons honnêtes : on est tous et toutes déjà passés par là — que ce soit en poste salarié ou en travail autonome. Parfois, sans le vouloir, on se plante solide.

À l’époque où je travaillais en TI, j’ai réussi à mettre hors service un centre d’appels … deux fois.
La première : en redémarrant le mauvais serveur.
La deuxième : en m’appuyant par accident sur l’interrupteur principal dans la salle des serveurs.
Beeooooooo. Silence.

Non, je ne me suis pas fait congédier.

Avançons jusqu’à ma carrière en voix hors champ. Un jour, j’ai enregistré beaucoup plus du script e-learning d’un client que ce qui était prévu. Le script était codé par couleurs pour plusieurs voix : mes lignes en gris foncé, et celles non attribuées en noir. J’aurais dû vérifier. Je ne l’ai pas fait. Résultat : j’ai enregistré quatre fois plus de narration que nécessaire.

Mes fichiers audio ? Inutilisables.
Le client ? En plein rush.
Moi ? J’avais échappé la balle.

Ça pourrait arriver à n’importe quel pigiste …et ce n’est pas la fin

Quand on est sur un contrat créatif en solo — pub, livre audio, vidéo explicative, jeu vidéo — la pression est forte. Pas de patron pour protéger notre poste. On peut facilement penser :

« Une erreur, et c’est fini pour moi. »

Respire.

Mais la vérité, c’est que :

  • Les clients aussi sont sous pression. Ils se soucient de leurs livrables, de leurs échéanciers, et des personnes à qui ils doivent rendre des comptes.
  • Vous remplacer en plein projet ? C’est rarement leur premier choix. C’est beaucoup plus de tracas que ça n’en vaut la peine… si vous pouvez réparer la situation.

Dans mon histoire de script e-learning, je n’ai pas blâmé les couleurs du texte. Je n’ai pas brodé. J’ai juste dit :

« Je suis en train de réenregistrer la bonne version maintenant et je vous envoie le fichier corrigé sous peu. »

Et je l’ai fait. Rapidement. Proprement. Sans drame.
Le client m’a remerciée. On est passés à autre chose. Et le plus important : on a retravaillé ensemble par la suite.

Les trois clés pour rebondir

1️⃣ Assumer
Reconnaissez le problème. Bref, clair, professionnel :

« Bonjour [Client], je réalise que j’ai commis une erreur sur le projet. Je suis désolée pour le désagrément. Je travaille déjà à la corriger et je vous reviens sous peu. »

2️⃣ Corriger rapidement
Si possible, livrez la correction immédiatement. Sinon, proposez :

  • Un nouvel échéancier

  • Un petit rabais si approprié

  • Des solutions alternatives qui répondent quand même à leurs besoins

3️⃣ Garder le focus sur leurs besoins, pas vos émotions
Pas d’explications interminables. Pas de ton défensif. Montrez que leur projet passe avant votre ego.

La vision à long terme

Écoute.

Une petite erreur bien gérée peut même renforcer la relation client. Pourquoi ?
Parce que les gens se rappellent comment vous réagissez sous pression.
Ils se rappellent que vous êtes restée présente.
Ils se rappellent que vous avez gardé le focus sur eux.

Et si vous réglez un problème — même quand ce n’est pas votre faute — vous devenez leur personne-ressource. Celle qu’on appelle quand ça chauffe.

C’est comme ça qu’on bâtit une loyauté à long terme dans le monde de la voix hors champ, et dans tout domaine créatif en travail autonome.

Les erreurs arrivent. La professionnalité, c’est ce qui fait rester les clients.

Viens me parler de ton prochain projet, jase voix off ou fitness, ou suis-moi pour plus de conseils.


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Lien vers le podcast : Un échec n’est pas forcément la fin d’une relation client

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Nourrir votre flamme : conseils de motivation pour pigistes créatifs

August 13, 2025 by AlisonP Leave a Comment

La volonté derrière le travail

Il y a un an, j’étais en panne d’inspiration.

Ça faisait des années que je pensais à lancer un balado, mais ce n’était jamais le bon moment. Cette fois, j’étais certaine d’avoir trouvé la bonne formule, une ligne claire.

Mais j’avais aussi toutes les excuses : un accident de voiture récent, des obligations familiales, le travail… bref, la vie.

Pourtant, l’idée ne me quittait pas. En fait, c’est cette envie de produire un balado qui m’a menée à la voix off au départ. Puis j’ai bifurqué, heureusement, vers la voix off publicitaire, la narration et le e-learning. Mais ce projet de balado, dont je suis une grande fan, ne m’a jamais vraiment lâchée.

Le problème, c’est que j’avais toujours une bonne raison de ne pas me lancer :

  • Comment je vais jongler avec ce nouveau projet d’enregistrement en plus de tout le reste?

  • Comment trouver des idées de sujets chaque semaine?

  • Et si c’est nul? Est-ce que ça vaut la peine d’essayer et de me planter en public en apprenant une nouvelle compétence?

Je ne dis pas que ce sont de bonnes excuses.

Si tu vas écouter mes balados Freelance Fitness et Pigiste pas Figiste, tu verras qu’il m’a fallu encore un an avant de sortir la bande-annonce. Pendant ce temps, je n’ai pas planifié ni créé, j’ai juste procrastiné.

Ce que je refusais de voir, c’est que je manquais de motivation pour commencer mon balado. Je tournais en rond au lieu de décoller.

Ce n’est pas juste les projets personnels qui restent sur le côté à cause d’un manque de motivation. Tu peux aussi en manquer pour des projets clients. Peut-être que le salaire est bon, mais que tu t’ennuies. Ou qu’un imprévu dans la production te frustre tellement que tu n’as plus envie d’y toucher. Ou encore, que tu es paralysé·e par la panique à l’approche d’une échéance.

Surtout quand tes collègues et clients comptent sur toi pour être fiable et livrer à temps le fruit de ta créativité.

Quand tu manques de motivation, tu te sens coupable, tu te critiques, tu te sens dépassé·e et improductif·ve. Tu préfères te cacher en espérant que ça passe tout seul, parce que tu es créatif·ve! Pourquoi ça ne clique pas tout le temps?

Laisse-moi te rassurer : tu n’es pas le premier, ni le dernier, ni le seul pigiste créatif à vivre ça. Ça arrive à tout le monde. C’est normal.

Mais c’est quand même un problème, alors voyons comment y faire face.

Alimenter ton feu de pigiste

Quelles opportunités laisses-tu filer quand le manque de motivation te freine?

  • La croissance. Apprendre de nouvelles compétences te pousse hors de ta zone de confort.

  • La visibilité. Tes talents créatifs peuvent toucher d’autres passionnés, ouvrant la porte à des collaborations enrichissantes.

  • La connexion. On a tendance à se refermer, alors que s’ouvrir aux autres est essentiel.

  • La joie! Créer me fait du bien. Partager mon expérience en voix et en fitness avec toi me remplit de joie (voir le point sur la connexion, plus haut).

Qu’est-ce qui peut nous freiner?

Syndrome de l’imposteur

  • Tu attends que les conditions soient parfaites avant de te lancer dans ton prochain projet créatif.

  • Tu n’es pas à l’aise avec l’idée d’apprendre et d’évoluer en public.

Moi, je suis constamment en train de tester et de faire évoluer ce balado. Je regarde ce qui parle à mes auditeurs, ce qui marche, ce qui ne marche pas. J’ai fait des ajustements dès le départ, parce que c’est un projet vivant, en constant changement.

Oui, j’ai suivi plein de tutoriels et j’avais un plan, mais il y a tellement de choses qu’on apprend seulement en pratiquant. Quelqu’un peut te les expliquer, mais tu ne comprends vraiment que quand tu fais toi-même.

Si j’avais laissé la peur de ne pas être parfaite dès le premier épisode m’arrêter, je n’aurais jamais commencé! Et je ne serais pas où je suis aujourd’hui! Quelles compétences aurais-je ratées? (Je te confie un secret : je n’ai compris qu’à l’épisode 3 comment mixer en stéréo au lieu de mono! Je ne savais même pas que c’était possible. Mais maintenant oui!)

J’ai décidé d’ajouter une vidéo d’exercices à chaque épisode audio, alors j’ai dû apprendre à monter des vidéos (pas parfaitement — je préfère penser que c’est naturel et charmant). Et ça me permet aussi de pratiquer mon doublage vidéo quand je narre mes propres vidéos!

En me laissant la liberté de jouer et d’expérimenter avec mon podcast, je développe mes compétences en performance vocale pour les auditions et les contrats.

Donc, même si toutes tes idées te semblent mauvaises ce jour-là, au moins elles sont sorties. C’est quand même un progrès, ça fait travailler ta créativité. Au final, c’est un accomplissement, même si c’est un peu brut et imparfait.

Cette prise de conscience m’aide aussi pendant les séances de voix off dirigées. Je ne redoute plus les commentaires. Je ne stresse plus quand on me demande de refaire différemment, comme si j’avais fait une erreur. Maintenant, je suis à l’aise d’explorer et d’essayer pour trouver la bonne lecture, sans craindre de paraître ridicule ou novice. Parce que si je pousse trop loin (trop fort, trop rapide, trop chantant, trop… peu importe), on rigole un bon coup, puis on essaie autre chose.

Ça fait partie du processus.

Tu peux toujours rectifier le tir, mais si tu n’explores jamais tes limites, tu ne sauras jamais l’espace que tu as vraiment pour créer. Laisse-toi la liberté d’expérimenter et d’évoluer comme un enfant. Comment veux-tu t’améliorer si tu ne pratiques pas? Chacun est unique. Chaque espace est unique. Tu devras découvrir le tien par toi-même. Personne ne peut te le dire.

Et ça deviendra un outil précieux pour toi!

Manque d’inspiration

  • Tu n’as plus d’idées originales.

  • Rien que penser à ton projet te vide de ton énergie.

Je te dirai la vérité : je n’avais même pas envie d’écrire ce billet. Bien sûr, il y avait le devoir, j’essaie de respecter mon calendrier de publication. Mais je n’avais pas bien dormi la veille, alors c’était difficile d’organiser mes idées.

À part le café et l’exercice pour me réveiller, je n’avais pas beaucoup d’astuces pour démarrer.

  • Je garde une liste d’idées qui s’allonge. Un document où je note pensées et idées qui pourraient faire un bon sujet de post ou de podcast. Certaines semaines, j’en ajoute plusieurs, d’autres fois, j’en retire parce que je sèche. Mais j’ai toujours cette réserve à laquelle puiser.

  • Bien dormir, prendre des pauses comme les fins de semaine, les soirées, les vacances, c’est super important pour recharger tes batteries et sortir de la maison ou du bureau, pour vivre des expériences qui pourront t’inspirer plus tard.

  • Si tu manques de temps, une petite marche dans le quartier ou un passage au café du coin peuvent aider à changer d’air. L’inspiration vient de la connexion, de l’ouverture, du moment présent. Sors de ta tête. Observe, ressens, perçois autour de toi, les gens qui partagent cet espace avec toi. Regarde et réagis.

  • Laisse-toi inspirer par la musique. Parfois, je choisis une musique qui correspond au ton du script que je lis. J’ai aussi une roue des émotions et une liste d’archétypes que j’essaie selon la lecture.

  • Et si rien ne marche, pense à ton client idéal, ton agent, ou la personne à qui tu veux vraiment parler avec cette idée. De quoi ont-ils besoin? J’utilise ce truc tout le temps quand je fais des voix pour des pubs ou des vidéos. Je m’adresse à une personne précise dans mon audience imaginaire, quelqu’un qui a besoin d’entendre ce que je dis. Parfois, j’invente même des phrases en plus pour mieux entrer dans le ton et le style.

Et toi, qui a le plus besoin d’entendre ton message? Imagine que tu lui parles. La conversation coulera toute seule!

Pas le temps pour la créativité

  • Trop de tâches à faire, alors tu fais juste du copier-coller.

  • Trop de choses à faire et tu ne sais pas par où commencer.

  • Des tâches que tu dois faire, mais que tu aimes le moins, alors tu les repousses.

Je gère beaucoup de responsabilités : voix off, balados, marketing, famille, etc. C’est un vrai numéro d’équilibriste pour organiser ma journée. Et un imprévu peut facilement tout bouleverser.

Rester concentrée, c’est difficile, surtout que je travaille de la maison et que mon chum aussi, parce qu’on partage un bureau. Il y a plein de distractions autour, en plus de toutes les autres tâches liées à mon boulot de voix off qui réclament mon attention.

Et parlant de ces tâches moins fun, tu sais, celles qui ne sont pas les enregistrements créatifs ou les auditions? Je crois que j’en ai déjà parlé dans un post.

Pas de temps pour la créativité? Je comprends.

OK. Alors tu choisis d’agir, sans attendre la motivation. Parfait. Parce qu’on n’a pas toujours le luxe du temps. Alors, parmi toutes tes tâches, par quoi commencer? Que faire quand ton problème de motivation, c’est surtout que t’es débordée et que le temps presse?

Voici ce qui m’aide.

  • Planifie tout, même si tu es la seule concernée. Bloque un rendez-vous dans ton agenda. Ça me rend plus responsable de voir ça sur mon calendrier.

  • Prévoyez du temps pour l’imprévu. Si tu termines vite, tant mieux! Sinon, au moins ça évite que tout s’accumule.

  • Commence par les petites tâches rapides. Les cocher me donne un boost de productivité! Mieux que de commencer par la grosse tâche et de manquer de temps pour le reste.

  • Aie une méthode. Je sais que j’en ai déjà parlé pour engager de l’aide extérieure, mais c’est aussi vrai pour les tâches qu’on fait soi-même. Il faut un système pour trier tes tâches et choisir par quoi commencer pour ne pas perdre de temps à décider chaque jour.

Transformer l’énergie en action

On bloque quand on a l’impression de ne pas avancer. Mais tenir le coup, persévérer, ça marche la plupart du temps. L’inspiration vient par vagues, certains jours elle coule facilement, d’autres jours, on a l’impression de marcher dans la boue jusqu’aux genoux. Je crois que seuls ceux qui ne font pas partie du milieu créatif pensent que c’est facile, que la muse coule naturellement. J’aimerais que ce soit vrai.

Quand tu te sens coincée, rappelle-toi ça…

  • Beaucoup de gens parlent de faire un film, d’écrire un scénario, un roman, une série animée, une chanson, un podcast, un spectacle… mais combien le font vraiment? Toi, tu es déjà en train de le faire, tu as déjà fait le plus dur : le premier pas.

  • On a le choix, parce qu’on est notre propre patronne. On est pigiste parce qu’on aime décider de notre destin. Alors choisis ton prochain défi. S’il est ennuyeux, fais-le en premier et récompense-toi après avec une tâche plus plaisante. Si tu manques d’inspiration, choisis de changer ta routine. Si tu as peur de décevoir un client, choisis la confiance.

La vie n’est pas toujours remplie de licornes

Qu’est-ce qu’on peut faire d’autre pour sortir de l’impasse et repartir en force?

Écoute mon balado: Motivation : Que faire quand on n’a pas envie de le faire

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Détours – Même les meilleurs plans peuvent devier de leur trajet

August 6, 2025 by AlisonP Leave a Comment

Quand les plans dérapent

Aujourd’hui, je veux te parler des détours.

Pas du genre agréable… Est-ce que ça existe, un détour agréable ? Je parle de ces moments où tu avais une trajectoire, une attente, une direction claire…

…et soudain, tu te retrouves forcée de changer de route.

Comme quand ton GPS te redirige à cause de travaux ou d’un accident. La vie, parfois, fait pareil. Côté entraînement, ça peut être une blessure ou une météo pourrie. En affaires, c’est souvent plus costaud : un prêt d’entreprise refusé, un client qui renouvelle pas, une stratégie marketing qui floppe complètement.

Les détours font partie de la game.

Oui, même quand tu as un plan.

En affaires – et dans la vie – les détours sont inévitables.

Et ces interruptions-là, elles peuvent être frustrantes et décourageantes. Je sais de quoi je parle. Il y a deux semaines à peine, un client fidèle, sur qui je comptais pour financer la croissance de mon entreprise, a décidé de changer complètement sa direction créative de prod. Et fini. Dorénavant, plus de contrats pour moi. Même si je sais que c’est pas lié à mon travail, même si je sais qu’il appréciait tout ce que j’avais fait jusqu’à maintenant… ça m’a quand même fait mal.

Et comme si c’était pas assez, quelques jours plus tard, je pars courir comme d’habitude… et mon parcours est bloqué par des travaux. Ma première réaction ? Voyons donc. Pas ça en plus ! J’avais mon petit circuit parfait. Et là, le détour est plus long, plus en pente, et franchement moins beau. Tous mes beaux plans… à l’eau.

Et c’est là que j’ai compris : ce sentiment-là, c’est pareil en affaires. On réagit au quart de tour. On chiale. On rumine. On prend ça personnel. On a juste envie de pitcher un coussin dans le mur.

Mais une fois la panique passée, vient le moment des questions. Est-ce que je devrais ajuster quelque chose ?

Certains contretemps sont passagers. D’autres, ce sont peut-être des redirections déguisées. Mais peu importe, la panique, c’est un très mauvais gestionnaire de projet.

Quand j’ai repris mon souffle, je me suis demandé : est-ce que c’est un cul-de-sac, ou juste un chemin plus long vers le même objectif ?

Ressens. Évalue. Adapte-toi. Recommence.

Voici ce que j’ai appris :

  • Laisse-toi réagir. Crie dans un garde-robe. Varlope ton oreiller. Pleure un bon coup. Libère ce que tu ressens. C’est normal. Ne le garde pas en dedans comme si c’était pas là. Sinon, ça fermente.

  • Ensuite, évalue. Est-ce que c’est juste un retard temporaire, ou un virage à long terme ? Prends pas de grandes décisions quand t’es en panique – la peur, c’est une bien mauvaise stratège.

  • Appuie-toi sur ta communauté. Si t’en as pas encore une, commence à bâtir ça. Mentors, collègues, partenaires, groupes en ligne… Ce sont tes assurances dans la vie de pigiste, et c’est hyper précieux pour valider des idées ou juste ventiler. Ils vont te comprendre, et juste ça, c’est un gros soulagement.

  • Cherche les occasions cachées. Le client s’en va ? Peut-être que ça libère de la place pour pitcher un projet de rêve que tu remettais toujours à plus tard. T’as un morceau d’équipement qui a rendu l’âme ? Peut-être que c’est le moment idéal pour upgrader. Ton bail a pas été renouvelé ? Peut-être que tu vas trouver un studio plus lumineux, plus calme et plus proche de chez vous.

  • Et surtout : t’es pas toute seule. Être solopreneure, ça veut pas dire être ermite.

Si tu l’as pas encore fait, va écouter l’épisode de cette semaine du balado Pigiste pas Figiste. On bouge ensemble sur une séquence cardio avec une playlist latine parfaite pour l’été, et je t’accompagne pour traverser les imprévus – autant en entraînement qu’en affaires.

Tu peux écouter pendant que tu marches, cours, pédales… ou quand t’as juste besoin d’un reset mental.

Les nouveaux épisodes sortent tous les mercredis. Abonne-toi, et continue de te montrer présente pour toi-même.

🎧 Écoute l’épisode 13 de Pigiste pas Figiste : https://rss.com/podcasts/pigiste-pas-figiste/2143000
🎵 Playlist de la semaine par : Lawd Ito


Filed Under: Pigiste pas Figiste Tagged With: business, cardio, exercice, fitness, freelance, pigiste, voix-off

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