Comment surmonter la peur du changement dans notre entreprise créative?
Il y a un moment dans la vie de chaque pigiste où on sait qu’un changement s’impose… mais on n’est pas prêt. Pas tout de suite. Pas cette semaine. Pas avec tout ce que j’ai à gérer.
Et pourtant.
Dans mon podcast Pigiste pas Figiste, je parle souvent du lien entre le corps et le mindset en affaires. Et dans l’épisode 12, je parle d’un thème qu’on évite souvent : la peur du changement.
Pourquoi c’est si difficile?
Parfois, on est bien ancré·e dans notre routine, notre workflow, notre équipement. C’est sécurisant, efficace — ou du moins, ça l’a déjà été. Mais le monde évolue, les besoins de nos clients changent, les technologies avancent… et tôt ou tard, on n’a plus le choix de s’adapter.
“C’est pas si tu vas devoir faire une mise à jour… c’est quand.”
Et pourtant, on hésite :
- Est-ce que ça vaut vraiment l’investissement?
- Et si j’achète un nouveau logiciel et je ne comprends rien?
- Et si ça me ralentit?
- Et si ça me coûte trop cher pour les résultats que je vais en tirer?
Mon exemple : l’abonnement Apollo… et l’idée d’un nouveau coach
Dernièrement, j’ai longuement hésité à passer à une version supérieure d’un outil CRM que j’utilise, Apollo. Je savais que ça m’aiderait à automatiser une partie de mon prospection — mais j’avais peur. Peur du temps que ça prendrait à apprendre la nouvelle interface. Peur de devoir réorganiser ma base de données. Peur que ça ne fonctionne pas comme je le veux. Et, soyons honnêtes : peur de gaspiller de l’argent.
Même chose quand je pense à engager un nouveau coach. Est-ce que je vais avoir le temps de vraiment appliquer ce qu’on va voir ensemble? Est-ce que je suis prête à sortir de mon confort? Est-ce je trouverai un jour le fameux ROI?
Ce que j’ai appris
“Le meilleur logiciel au monde sert à rien si tu sais pas t’en servir.”
C’est vrai. Et le secret, c’est de planifier intelligemment l’intégration des nouveautés. J’essaie les versions d’essai gratuites. Je regarde des tutoriels. Je me fais une feuille de triche. Et surtout, je me laisse du temps pour pratiquer. Pas pendant un rush client. Pas à la dernière minute. Je me donne de l’espace.
Et si je remplace un appareil, je garde l’ancien pour quelques semaines. Parce qu’un backup, c’est précieux. Même chose pour une compétence : on ne devient pas expert·e du jour au lendemain. C’est comme un entraînement. Il faut du temps, de la constance, et un bon plan.
Des changements, oui… mais pas n’importe comment
On peut changer de logiciel, ajouter un service, suivre une formation, ou simplement mettre à jour notre matériel. Mais pas tout en même temps.
“Est-ce que j’ai vraiment besoin de cette compétence maintenant? Est-ce que je sais comment je vais l’utiliser dans l’immédiat?”
C’est une question que je me pose chaque fois que j’envisage un atelier ou un achat. Parce que même si apprendre, c’est motivant… ça prend du temps. Et le temps, en affaires, c’est précieux.
Conclusion : être doux·ce avec soi-même
“Un atelier d’une fin de semaine ne fait pas de toi un·e pro.”
Et c’est correct. Ce n’est pas une course. On peut intégrer de nouvelles choses, à notre rythme, avec patience et bienveillance. Comme dans un bon échauffement, on prépare notre corps (et notre cerveau) à s’adapter.
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