Qui l’eût cru? La carrière créative ne suit pas toujours le plan
Chaque travailleur créatif pigiste finit par frapper le même mur à un moment donné : la déception.
Tu peux faire absolument tout “comme il faut” — faire ton marketing de façon constante, envoyer des auditions, entretenir les liens avec tes clients, améliorer tes démos, mettre à jour ton portfolio, ajuster ta prospection — et malgré tout… ta semaine, ton mois ou même ton trimestre ne livre pas ce que t’espérais.
Je le sais. Je l’ai vécu.
Comme la fois où j’étais en shortlist pour plusieurs mandats voix off “pratiquement garantis”…
et que je les ai tous perdus.
La même semaine. Un après l’autre.
On sait qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué — mais on reste humain. On a de l’espoir. On s’emballe. On réorganise mentalement son horaire. On se projette dans ce projet-là, dans ce revenu-là, dans cet élan-là.
Et quand ça tombe à l’eau?
Ça fait comme si on venait de t’enlever l’air des pneus.
Si c’est toi aujourd’hui, lis ceci attentivement :
Tu n’es pas naïf. Tu n’es pas en train d’échouer. Tu es humain — et tu n’es pas seul.
La déception n’est pas un échec — c’est de l’information
Les hauts et les bas font partie intégrante de la réalité des pigistes créatifs.
Que tu sois artiste voix off, designer, auteur, photographe, monteur ou créateur de contenu, tu travailles dans une industrie où même un travail magnifique peut tomber à plat. L’effort ne garantit pas toujours le résultat. Ce n’est pas un jugement moral — c’est juste la réalité.
On ne dirait jamais à un enfant qui apprend à patiner ou à faire du vélo qu’il “échoue” chaque fois qu’il tombe.
On lui dit que ça fait partie du processus.
Alors pourquoi on est si dur envers nous-mêmes?
C’est le paradoxe créatif dans lequel on vit tous :
On veut l’originalité, la nouveauté, l’audace… mais on se tape dessus quand ça ne fonctionne pas.
On veut se démarquer… mais se démarquer veut parfois dire faire un faceplant public.
On veut grandir… mais la croissance exige des tentatives qui ne réussissent pas toutes.
La déception n’est pas une fin.
C’est de la donnée — sur ce qui compte vraiment pour toi, où tu mets tes espoirs et vers quoi tu es en train de tendre.
Comment les pigistes reprennent leur élan
Voici des étapes concrètes, réalistes et amicales pour retrouver ton équilibre quand ton plan d’affaires ne se déroule pas comme prévu.
1. Rappelle-toi que tu as du pouvoir d’action
Comme on ajuste le gain avant d’enregistrer de nouveau, tu choisis la variation qui te convient.
C’est toi qui choisis ton prochain mouvement.
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Ajuste ta stratégie marketing
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Mets tes démos ou ton portfolio à jour
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Essaie un nouveau style d’audition ou de pitch
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Reconnecte avec d’anciens clients
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Publie un message honnête sur ta déception — tu serais surpris du nombre de pigistes qui vont dire “same ici”
Ton pouvoir d’action, c’est un muscle. Entraîne-le.
2. Sépare tes émotions des faits
Tes émotions sont vraies, valides, importantes — mais elles ne racontent pas toute l’histoire.
Demande-toi :
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Pourquoi cette déception me frappe-t-elle aussi fort?
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Qu’est-ce que j’ai peur que ça signifie pour la suite?
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Est-ce juste une question de timing?
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Qu’est-ce qui est vraiment sous mon contrôle — et qu’est-ce qui ne l’est pas?
Ce niveau de clarté fait baisser la tension émotionnelle de moite.
3. Vise des petites victoires pour retrouver du momentum
Quand tu es dans un creux, attaque le plus simple :
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Trie tes papiers
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Nettoie ton équipement ou ta cabine
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Range tes fichiers
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Fais un petit échauffement créatif (écris, dessine, enregistre quelque chose juste pour toi)
Le momentum ne revient pas avec de la détermination pure…
il revient avec des petites actions accessibles.
4. Développe tes outils de résilience émotionnelle
Essentiels en affaires, essentiels dans la vie.
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Permets-toi d’être découragé… mais ne t’y installe pas.
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Rappelle-toi le nombre de fois où tu t’es relevé.
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Reconnecte-toi à la vision long terme, pas au mandat unique qui a échappé.
La résilience, c’est un avantage compétitif dans les métiers créatifs.
5. Célèbre ce qui rend le travail indépendant si puissant
Quand ça dérape, c’est toujours toi qui tiens le gouvernail.
Pas de patron. Pas de comité d’approbation.
Tu choisis comment t’adapter, évoluer, pivoter, expérimenter.
Cette autonomie-là est rare.
Et précieuse.
Les mauvaises semaines, les mois tranquilles ou les relations clients “meh” ne te définissent pas.
Ce ne sont que quelques pages dans une histoire beaucoup plus grande.
C’est le sujet de mon nouveau billet et l’épisode de Pigiste pas Figiste cette semaine.
Alors si t’aimes mélanger musique, mouvement et conseils business, viens écouter ici




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